Est-ce que l'Union paysanne existe encore?
- admin435935
- 1 nov.
- 2 min de lecture
Je dirais qu'elle existe à nouveau. Les histoires les plus courtes étant souvent les meilleures, je mentionnerai simplement que lorsque Stéphanie Wang m'a contacté au printemps pour me demander si je voulais donner un coup de main à nouveau, j'ai d'abord demandé une rencontre en personne avec les membres du conseil de coordination et nous avons ensemble convenu d'y remettre de l'énergie.
Même après 5 ans d'absence, très occupé par les travaux agricoles, je suis demeuré convaincu de la nécessité de l'Union paysanne dans le décor québécois. Les problèmes découlant du modèle agricole actuel ne sont que devenus plus évidents encore. Hausse des coûts de l'épicerie alors que les revenus agricoles ne suivent pas, nécessité d'importer de la main-d'oeuvre, dépendance dans nos importations de machinerie, d'engrais, dévitalisation des régions, manque de relève, pesticides dans la nourriture, la liste est longue.
L'Union paysanne doit aussi se régénérer, trouver de nouvelles façons de fonctionner, certes, tout en maintenant l'objectif, la mission initiale : créer un espace pour la paysannerie, la développer, l'encourager, la soutenir. David contre Goliath, entendons-nous parfois. Mais dans l'histoire, c'est quand même David qui a remporté. L'agriculture industrielle n'a aucun avenir viable à long terme. Une nation ne peut pas décemment espérer une souveraineté alimentaire sans protéger ses ressources, sans acquérir une plus grande autonomie.
L'Union paysanne maintient le cap dans la conviction qu'il faut réaliser les recommandations du rapport Pronovost sur l'avenir de l'agriculture, largement tabletté jusqu'ici. Jean Pronovost était on ne peut plus clair à ce sujet : Le Québec agricole manque d'oxygène, il étouffe. Mais je n'ai pas besoin d'élaborer, vous connaissez les enjeux : accès difficile à la terre, accès au droit de produire, accès à la relève...
Pour atteindre ces objectifs, nous aurons besoin d'aide de votre part. Documenter les enjeux agricoles, diffuser l'information, répondre aux demandes des médias et institutions, des expositions, former des équipes régionales, recruter des membres, porter le message de la paysannerie. Notre équipe a travaillé fort dans les derniers mois pour remettre en fonction la page facebook et le site web, deux outils aujourd'hui incontournables.
Il n'appartient qu'à vous de devenir membre, de nous écrire ou nous appeler.
Nous nous souhaitons de la détermination, et non de la chance, pour la suite.
Maxime Laplante
agronome et producteur biologique
Président de l'Union paysanne

Comment peut-on prendre par à cette renaissance ? Il nous tarde de voir un mouvement paysan prendre de l’ampleur ! :D
Gabrielle, Projet La Ruche, Baie-des-Sables
on va vous faire de la publicité